Les vers de compost

rateauLes vers de terre aèrent et nourrissent les sols. De couleur claire, le vers de compost (utilisé pour le lombri-compostage) peut absorber plus de la moitié de son poids par jour et transforme les déchets qu’il mange en réduisant les formations d’odeur dûes aux déchets, ainsi que la pollution qui peut s’en dégager.

Il existe trois sortes de vers :

  • Les épigés : ils vivent en surface et se nourrissent de matières organiques et de végétaux en décomposition. Ils mesurent de 5 à 10 cm. Ils ont de nombreux prédateurs, mais ont une fertilité élevée (une centaine de cocons par adulte et par an). Ils servent d’appât à la pêche, mais aussi de transformateurs dans le compost. Ils y creusent des galeries horizontales.
  • Les endogés : Ils vivent peu profondément sous la terre et donnent une trentaine de cocons par adulte et par an. Leur rôle est de filtrer l’eau dont ils séparent les particules organiques en se nourrissant de terre mélangée à la matière organique.
  • Les anéciques : Ils trouvent de la nourriture à la surface du sol et l’emportent dans des galeries verticales dans le sol. Ils fabriquent une dizaine de cocons par adulte et par an.  Il s’agit de 80 % des lombrics en Europe. Il ne faut pas les confondre avec les vers de compost, mais leurs déjections sont précieuses pour nourrir la terre.

Le ver de compost appartient à l’espèce des épigés. Il est très petit et très fin et vit de 2 à 3 ans, alors que le lombric « ordinaire » peut vivre 15 ans ! Ces vers mangent autant de végétaux, que du marc de café, des matières carboniques, de la sciure de bois,… Un kilo de vers peut manger jusqu’à un kilo de déchets ! Pour bien vivre, ce ver a besoin d’humidité, de peu de lumière, de ventilation et de calme.

Chaque ver possède à la fois des ovaires et des testicules qui va être stocké dans les réceptacles séminaux d’un autre ver. Un cocon se forme ensuite sur le clitellum de l’autre ver. Le ver se débarrasse du cocon durcissant en le faisant glisser. Les oeufs et le sperme sont déposés dans le cocon alors qu’il glisse sur les orifices des ovaires et sur les réceptacles séminaux. Après être libéré par le ver, le cocon se referme à chaque extrémité et la fécondation a lieu dans le cocon. De jeunes vers sortiront à l’une des extrémités du cocon.

Les différentes espèces de vers pour le compost :

  • L’Eisenia Fetida : rouge-violet, son corps comporte des anneaux jaune-clair. Il mesure environ 10 cm de long.
  • L’Eisenia Andrei : rouge foncé, il mesure environ 8 cm de long.
  • L’Eisenia Hortensis : Rose avec des anneaux crème

Voici quelques vers qui aident les vers de compost, tout en étant inoffensifs pour nous :

Les Collemboles (antennes et pattes minuscules) adorent nager en surface des liquides. Ils sont les ouvriers des vers à compost.

Les Diploures (semblables aux précédents, mais possédant un aiguillon sous l’abdomen qui leur permet de sauter), prédigèrent les matières carbonées pour les donner aux vers.

Les Acariens transforment certaines matières organiques pour les vers à compost.

Le taux d’humidité du compost est prépondérant pour bien démarrer un lombri-compostage. Si le compost est à l’abri, il faut l’arroser régulièrement et lui adjoindre du purin d’ortie qui va maintenir un bon taux d’humidité. L’obscurité est aussi un facteur important pour réussir son lombri-compostage !

Un site pour trouver des vers de compost pour démarrer son lombri-compostage : PLUS2VERS

335 tonnes /an de déchets sont transformés en lombri-compost !

(d’après « Vers la Terre »)