Le chauffage au bois

Comme nous l’expliquons dans  les énergies, le bois énergie est la première énergie renouvelable utilisée en France et en Bretagne. Pour l’utilisateur, le chauffage au bois est écologique, convivial et  économique. 

La Bretagne est  la région de France ou se vend le plus de poêles (et d’inserts) à bois avec Rhône-Alpes, soit 34.000 appareils sur 350.000 ventes sur le réseau national. Poële à bois (et inserts) sont particulièrement bien adaptés à la thermie Bretonne ou les froids ne sont pas intenses mais le ressenti du froid à cause de l’humidité particulièrement désagéable. A cause de l’humidité, le ressenti du froid équivaut à -3° ou -4° sur le thermomètre. En captant l’air humide de la pièce et en restituant de l’air chaud, ces appareils sont très efficaces.

1.Poêles à bois

Les critères pour choisir un poêle à bois

Deux catégories de poêles à bois

Pour un chauffage principal
Il y a d’abord les poêles qui peuvent être un mode de chauffage à part entière. La version la plus moderne, c’est celle des poêles à granulés, inégalables pour leur confort d’utilisation, leur autonomie, leur alimentation automatique, la régulation de la température et les possibilités de programmation.

schema.gif

Les poêles à granulés sont rarement préréglés en usine, les fabricants expliquent que l’installateur est le mieux placé pour effectuer les meilleurs réglages en fonction du lieu d’implantation. En réalité, les industriels préfèrent souvent se contenter de réglages grossiers mais passe-partout, afin d’éviter à coup sûr les pannes. Le revers de la médaille, c’est qu’avec ce type de réglages l’appareil est incapable d’offrir son meilleur rendement. C’est un gros problème. Il faut donc exiger des précisions de l’installateur. L’appareil dispose-t-il d’une fiche de réglages fournie par le fabricant ? Effectue-t-il les réglages automatiquement ? C’est une question essentielle qui va déterminer la quantité de bois consommée à l’usage. Ne la négligez pas.

Quand les granulés sont de mauvaise qualité, ils perturbent le fonctionnement de l’appareil, il faut être vigilant. Le problème peut provenir d’écorces mélangées aux sciures. En brûlant, l’écorce encrasse le matériel. Il peut être dû au taux d’humidité trop élevé des granulés. Pour bien brûler, ils doivent être très secs. En principe, ils sortent de fabrication à 8 % d’humidité maxi, il ne faut pas dépasser 10 %. Mais la plus grande cause d’encrassement, c’est la poussière, ennemie jurée des poêles à granulés.

Pour faire un bon achat, n’hésitez pas à demander quelques précisions. Exigez que le taux d’humidité soit indiqué sur la facture s’il ne figure pas sur les sacs ou si la livraison se fait en vrac. À domicile, stockez votre réserve de granulés à l’abri de l’humidité. Si le taux de fines (mesure des poussières) n’est pas indiqué, faites la vérification à l’œil nu, au besoin en ouvrant un sac : les granulés du fond qui baignent dans la poussière, c’est mauvais signe. Pour éviter les mauvaises surprises, achetez des granulés de bois certifiés. Deux certifications coexistent actuellement sur le marché français : la marque NF granulés d’une part, la norme allemande DIN Plus d’autre part. Une bonne partie des granulés produits en France sont certifiés NF ou DIN Plus. Les deux certifications offrent des garanties, optez pour l’une ou l’autre en fonction des disponibilités locales.

En matière de poêles à bûches, pour un chauffage à part entière, c’est lepoêle de masse qui convient, encore appelé poêle à accumulation ou à inertie. Lourd et massif, il marche à plein régime puis restitue lentement – jusqu’à 24 heures – la chaleur accumulée grâce à ses matériaux – faïence, roches volcanique ou briques réfractaires. Son rendement est élevé, mais c’est un choix qui se fait à la construction ou en réhabilitation importante, car pour une bonne diffusion de la chaleur, il se place au centre du logement et à proximité de la cage d’escalier si on veut chauffer l’étage.

Pour un chauffage d’appoint
À l’exception des poêles de masse, les poêles à bûches peuvent difficilement chauffer tout le logement. Ils sont utiles en complément de chauffage ou en remplacement d’un vieil appareil. La puissance et le rendement sont des critères primordiaux.

Poêle à bois

Trois critères de choix

Rendement maxi…
Pour être éligible au label Flamme Verte, un poêle à bûches doit avoir un rendement minimal de 70 %. C’est un progrès, car plus le rendement est élevé, moins l’appareil consomme de bois. Impossible cependant d’en faire son mode de chauffage principal. L’autonomie se limite à quelques heures, il faut le recharger manuellement pour maintenir le feu, et il est incapable de garantir une température à peu près identique dans les pièces voisines. La chaleur du poêle à bûches se diffuse mal aux autres pièces.

… mais puissance mini…
Pour éviter la surchauffe dans une pièce et les écarts de température importants avec le reste du logement, la puissance du poêle à bûches doit être calée sur les besoins de la pièce, jamais sur ceux de la maison. « C’est une règle à suivre impérativement, explique Nicolas Marie, conseiller à l’Espace Info Énergie de l’association Biomasse Normandie. Si le poêle est plus puissant, on a 25 ou 30 °C dans la pièce à vivre et à peine 17 °C à côté : c’est invivable, les gens cessent de l’utiliser ou ils le font marcher au ralenti en fermant les arrivées d’air. »

… pour un fonctionnement à pleine puissance.
Pour un rendement correct, le poêle à bûches doit fonctionner à plein régime. Il ne faut jamais fermer les arrivées d’air pour qu’il chauffe moins, car ses performances se dégradent dès qu’il fonctionne au ralenti : son rendement chute, il consomme plus, il s’encrasse, le conduit d’évacuation des fumées aussi, et la pollution augmente. Les rendements indiqués sur les appareils valent d’ailleurs pour un fonctionnement à pleine puissance, pas à marche réduite.

En magasin : poêle traditionnel, turbo ou à double combustion ?

Les modèles traditionnels peuvent être oubliés, car ils n’atteignent pas le rendement minimal de 70 % exigé par le label Flamme Verte et indispensable pour obtenir le crédit d’impôt. Afin d’atteindre ce rendement, il faut en effet une arrivée d’air secondaire qui permette de brûler les gaz résiduels de la combustion du bois au lieu de les évacuer directement par le conduit de fumée, comme le font les poêles classiques. Cette deuxième phase de combustion, appelée postcombustion, est même celle qui génère le plus de chaleur. Souvent, c’est la même prise d’air qui est répartie sur deux entrées différentes dans le poêle. Les poêles turbo et les poêles à double combustion fonctionnent sur ce principe.

Les poêles turbo disposent d’une seule chambre de combustion. L’entrée d’air secondaire qui permet de brûler les gaz se fait à mi-hauteur. Ces poêles montent assez vite en température, ce sont les plus rapides pour réchauffer une pièce grâce à leur ventilateur.

Les poêles à double combustion comportent deux chambres de combustion distinctes. Celle de postcombustion se situe à l’arrière du foyer. Ce dispositif améliore le rendement, il est plus élevé que sur un poêle turbo.

Ne pas confondre : l’arrivée d’air dite « vitre propre », qui balaie la vitre pour lui éviter de noircir, n’assure pas la postcombustion, celle des gaz imbrûlés.

Poêles à plaquettes

Nouveau, Apparaissent sur le marché des poëles mixtes fonctionnant aussi bien aux granulés qu’au bois déchiquetté, le reservoir pouvant contenir 25 kg de granulés ou 12 kg de plaquettes, des pré programmes permettent de changer de combustible en toute quiétude. Appel à témoignage sur le site du mulot pour ceux qui ont pu tester ces modèles…

2. Les inserts à bois

Le rendement d’environ 10% des foyers ouverts est très faible, de plus ces équipements deviennent interdits dans un nombre croissant d’agglomérations… On peut à la rigueur installer un insert-ouvert permettant de doper le rendement à 45% et diminuer de 80% les émissions de particules fines… mais la meilleure décision est de rénover votre foyer ouvert par un insert fermé capable pour  environ 3.000€ de porter le rendement à 75%. Ces systèmes se couplent avantageusement avec un récupérateur d’air chaud capable de chauffer d’autres pièces de votre maison.

3. La chaudière à bois

Nouveau venu dans le monde du bois, la chaudière à bois fonctionne avec des bûches, plaquettes et granulés, elle est raccordée au circuit de chauffage à eau chaude via un ballon tampon. Voir la rubrique Chauffage Centrale.

Signes de qualité

Utiliser le bon bois

Seul le bois sec convient

Une fois débité en bûches, le bois doit passer 2 ans à l’abri dans un endroit bien ventilé où l’air circule, mais surtout pas sous une bâche plastique, car en favorisant la condensation, elle redonne de l’humidité au bois.

Au coup d’œil, le bois sec est fendillé, il ne comporte ni champignons ni moisissures. À l’oreille, il résonne quand on cogne deux bûches entre elles. Si le bruit est sourd, il est encore humide.

Les bonnes essences

Les résineux sont à éviter, ils encrassent les conduits.

Les feuillus durs sont les bois les plus adaptés, à l’exception du châtaignier, qui éclate en brûlant. Le charme, le chêne, le hêtre, l’orme, le noyer conviennent parfaitement.Les feuillus tendres comme le peuplier et le saule brûlent vite, il faut les réserver au démarrage du feu.

 Conduit de fumées indispensable

Pas de ventouse possible, le poêle à bûches exige un conduit de fumées, ce qui exclut de l’utiliser dans les maisons conçues en tout électrique sans conduit d’évacuation (ou alors, il faut prévoir des travaux).

Le label Flamme verte

label_22

Créé par les fabricants d’appareils de chauffage au bois et par l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), le label Flamme verte porte sur le niveau de performance et les émissions de polluants. Ses exigences sont renforcées depuis le 1er janvier 2015.

Jusqu’à fin 2014, le niveau 5 étoiles était la distinction la plus haute. Pour un poêle à bûches, elle correspondait à un rendement minimum de 70 %, un taux de monoxyde de carbone de 0,3 % maximum et des émissions de particules fines inférieures à 90 milligrammes par m3. Désormais, c’est seulement le minimum requis.

Les poêles à bûches 6 étoiles ont un rendement minimum fixé à 75 %, un taux de monoxyde de carbone à 0,15 % et des émissions de particules fines à 50 milligrammes de poussières maximum.

Les émissions de polluants sont encore réduites avec les poêles à bûches 7 étoiles, mais le rendement, lui, reste à 75 %. « On ne peut pas augmenter le rendement au-delà de 80 % sur un appareil à bûches, précise Olivier Grelier, responsable de la certification au syndicat des énergies renouvelables. On a un problème d’évacuation des fumées si on réduit leur température. Ce n’est pas le cas avec les poêles à granulés, ils sont plus proches d’une chaudière que d’un appareil à bûches en fonctionnement. »